Lors d’un piratage massif du célèbre réseau social qui gazouille, Twitter, les cybercriminels ont réussi à prendre possession de comptes vérifiés et très médiatisés afin de promouvoir une arnaque au Bitcoin.
Depuis, les équipes de sécurité sont depuis sur le qui-vive afin d’identifier les sources exactes de telles failles de sécurité.
En 2019, ce sont aussi 90 000 victimes qui demandent assistance en France sur la plateforme www.cybermalveillance.gouv.fr, contre 28 855 en 2018. Nous l’avons compris, la cybersécurité est donc un sujet sur lequel l’ensemble des internautes doit se sensibiliser.
Et une nouvelle loi, votée en juin dernier par le Sénat, et étant soutenue par la sénatrice L.R Marie Mercier, représente, à ce jour, une grande menace pour la cybersécurité.
Explications de cette loi
Dans le cadre d’un plan plus général contre les violences domestiques, il y a donc ce texte qui est en passe d’être adopté par l’Assemblée nationale.
Il a pour but de contraindre les sites pornographiques gratuits à installer des solutions techniques capables de filtrer les âges des utilisateurs.
S’inspirant des techniques déjà en place sur les sites de jeux d’argent, les utilisateurs de sites X se verraient contraints de devoir s’identifier avec deux manières existantes :
- Se connecter à un service d’authentification centralité France Connect, qui irait ensuite récupérer de la donnée confidentielle sur un compte Améli.fr.
- Indiquer ses coordonnées bancaires afin de certifier de son âge majeur.
Les installations techniques de tels “blocks” sont bien sûr à prendre en charge par les éditeurs des sites pornographiques gratuits eux-mêmes.
Et si ces derniers ne se plient pas à la règle, ils risquent de voir leurs sites censurés par la CSA, et donc, inaccessibles via les FAI.
En quoi les “blocks” représentent-ils un risque à la cybersécurité ?
Il y a plusieurs raisons qui rendent cette obligation inquiétante pour la sécurité en ligne globale des internautes.
Tout d’abord, et nous le savons tous, les sites pornographiques ne disposent pas des mêmes moyens et outils aussi développés que les sites de jeux d’argent. Ceux dont on a tiré l’inspiration de tels mécanismes de filtration.
Ce qui signifie donc, que par peur de voir son site fermé à l’accès, des solutions peuvent être installées avec les moyens du bord, par manque d’expertise ou d’argent. Ce qui laisse donc la place à des failles potentielles de sécurité.
Ensuite, aussi et presque surtout, parce que les sites pornographiques représentent une cible souvent attaquée par les cybercriminels en tout genre. “Vous avez visité un site porno” est un message de cyberchantage répandu, que les cybercriminels peuvent utiliser pour tenter d’escroquer des victimes.
Aussi, et dernièrement parce que les utilisateurs de contenus pornographiques ne sont pas les seuls concernés. En s’attaquant à ces derniers, les hackers mal intentionnés peuvent aussi subtiliser des données en périphérie des victimes. C’est donc le meilleur moyen de voir apparaître un effet de répercussions en chaîne dangereux pour la sécurité des données en général.
Comment s’en prémunir ?
Il va de soi qu’une connexion totalement anonymisée représente la meilleure façon de se protéger des tentatives de hacking de ses données. Et pour cela, au-delà de la simple fenêtre de navigation privée, le VPN s’affiche comme la meilleure solution.
En plus d’utiliser un niveau militaire de cryptage de données, un VPN fiable va anonymiser votre navigation en vous proposant de vous connecter à des serveurs distants.
Une attitude éduquée à la vigilance va également naturellement vous protéger des malencontreuses attaques.
En effet, et en citant Harold Li, vice président d’Express VPN, et connu pour son combat militant pour un internet libre et sécurisé, il est évident qu’il existe une marge de progression sur ce sujet. Les bonnes habitudes à adopter pour protéger sa confidentialité en ligne sont encore en pleine adhésion par la majorité des internautes.
“S’il est évident pour tout le monde que des coordonnées bancaires ne se transmettent pas dans la vie réelle, pourquoi en serait-il autrement pour nos données en ligne et notre vie privée ?
La majorité des consommateurs sont encore peu sensibilisés à la sécurité des données et adoptent régulièrement des comportements en ligne qui mettent en danger leurs informations personnelles. Or, dans un monde de plus en plus connecté, chacun devrait prendre des mesures pour protéger sa vie privée et sa sécurité, y compris des mesures fondamentales comme l'utilisation d'un réseau privé virtuel (VPN) pour sécuriser sa connexion, l'utilisation d'une authentification à deux facteurs pour les comptes en ligne importants, la vérification des paramètres de confidentialité sur les médias sociaux - et faire de même pour les personnes moins expérimentées en matière de technologie".
En plus des outils et solutions technologiques existantes, il en va de chacun de s’assurer d’avoir une consommation sécurisée d’Internet. Comme la protection naturelle de notre confidentialité que nous pourrions avoir dans la “vraie vie”.