A la suite des premières annonces concernant les fermetures des établissements, les enseignants ont du s’adapter rapidement de manière à offrir le meilleur enseignement possible aux élèves. Néanmoins, la prolongation du confinement a fait redouter de nombreux enseignants sur la continuité des cours.
Mais aujourd'hui, le déconfinement n'est pas synonyme de retour complet dans les établissements..
Les plus jeunes, face au risque de décrochage
Depuis le 16 mars, les élèves allant du primaire au lycée ont dû apprendre à être autonomes et étudier sans professeurs. L’association Synlab organisa une enquête auprès des enseignants pour connaitre leurs avis sur l’enseignement à distance.
Seulement 12% des enseignants ont mis en place une classe virtuelle de manière régulière utilisant le système des visioconférences. Zoom reste le rand gagnant des logiciels utilisés par les enseignants.
Mais 70% des interrogés répondent utiliser les plateformes telles que :
- Ent / Mon Bureau Numérique
- Ma classe à la maison du CNED
- Les réseaux sociaux
Mais de nombreux problèmes apparaissent encore au tableau, d’une part, 6% des enseignants n’ont ni matériel ou connexion adaptés pour travailler à domicile, le double dans les lycées professionnels
Il est encore difficile pour certains professeurs(17%) de réussir à avoir contact avec leurs élèves et leur famille.De nombreuses absences sont liées au manque d’équipement informatiques dans les foyers ou la mauvaise connexion. De même, les plateformes ont encore du mal à supporter le nombre important de connexions.
Et l'enseignement supérieur ?
De nombreux points sont également ressorti grâce au sondage réalisé par l’université de Rennes. Elle illustre l’état actuel des étudiants face aux solutions prises.
Accès à internet et matériel
80% des étudiants disposent d’un ordinateur à usage personnel, mais 7% d’entre eux doivent le partager alors que 1.4% n’en possèdent pas du tout. De plus, pour de nombreux étudiants, la connexion internet reste limité car possible grâce au partage de connexion, mais ce système a ses limites : le forfait.
Les difficultés techniques pèsent lourds également dans les études supérieurs : accès aux outils numériques (absence ou nécessité de partage), au réseau Internet, présence d’enfants ou de frères et sœurs dont il faut s’occuper, conciliation avec un emploi voire avec une réquisition (hôpitaux, commerces d’alimentation).
La difficulté de suivre les enseignements pédagogiques
Une majorité des étudiants confirme être en difficulté à cause de la continuité pédagogique. Entre manque d’informations, cours non dispensés et contrôles à distance, le stress augmente. L’absence de visibilité des conditions des examens amplifient ce sentiment.
De même, on observe de grandes inégalités entre les étudiants alternants et ceux contraints au chômage partiel. Au-delà de l’épidémie, certains frôlent l’épuisement dû à la surcharge de travail. Dans l’ensemble, les étudiants signalent :
- Des difficultés à joindre les enseignants
- Difficultés à s’organiser
- Une augmentation de la charge de travail générale
On remarque que tout niveaux confondus, il est difficile pour les enseignants mais surtout les élèves de garder un rythme scolaire correct. La crise du coronavirus va t'elle améliorer les pratiques de l'école à distance pour le futur ? Affaire à suivre !